Grâce aux disponibilités laissées par mon service d’enseignement un peu réduit du mois de juin, j’ai pu honorer la promesse faite à mon ami Claude Weinzorn
du domaine de l’Oriel, de lui prêter main forte dès que mon emploi du temps me le permettra. C’est donc par un petit matin pluvieux que je me retrouve en compagnie du grand Claude et
d’une poignée de saisonniers pour une journée de palissage sur le mythique Sommerberg.
Niedermorschwihr vue du Sommerberg : on ne s’en lasse
pas…
Le palissage est une opération destinée à aider les rameaux de la vigne à pousser vers le haut tout en répartissant au mieux sa masse foliaire. Pour plus de détails je vous renvoie à la leçon
filmée de Florian enema sur le site de mon ami Eric.
Un rang de vigne avant le palissage…
Un rang de vigne après le palissage.
Dans cette parcelle de pinots gris en terrasses cette opération fut extrêmement compliquée. Avec une végétation prolifique grâce aux récentes pluies, des pieds de pinot gris qui ont une
propension à pousser partout et n’importe comment le tout situé sur le coteau du Sommerberg dont la pente est vraiment vertigineuse par endroits, nous avions réuni des conditions idéales
pour une belle journée de galère… et je ne parle même pas de la pluie du matin (les photos, c’était l’après-midi…).
Une végétation un peu sauvage…
…mais agréablement colorée…
… et cette pente qui n’a rien à envier au célébrissime
Rangen.
Près de 7 heures de travail à 7 pour une parcelle de 80 ares… « une bonne journée ! » dira Claude « car pour une vigne normale on compte
1 homme pour 3 hectares, sur le Sommerberg, il faut 1 homme pour 1 hectare ».
Claude qui repasse dans les rangs pour attacher séparément les petits rameaux… à moins de 30 hl/ha de rendement on ne peut
pas se permettre de gâcher !
Les jeunes pousses de pinot gris à petits grains
La journée n’est pas finie pour tout le monde… entre les rangs bien palissés, Claude prépare déjà la journée de travail du lendemain. Dur métier !
Au dessus des terrasses, les jeunes rieslings de la parcelle Z.
Un dernier coup d’œil sur la pente du Sommerberg.
De retour dans le caveau du domaine de l’Oriel, Claude Weinzorn nous offre un petit tour d’horizon sur quelques cuvées 2009 :
- un muscat croquant et très rond
- un pinot noir rosé d’un charme fou, une véritable infusion de fruits rouges
- le pinot gris Terrasses, charnu, savoureux, dense.
- le gewurztraminer Cuvée Claire plein de fruit et de générosité.
Un petit moment de convivialité et de bonheur gustatif pour se convaincre que les efforts consentis par les vignerons ne sont pas toujours vains... Respect !
Le pinot gris G.C. Sommerberg Les Terrasses 2008 : un vin magnifique d’équilibre et de richesse, une bouteille qui va
défier le temps… comme quoi le travail paye…parfois !
Merci à Claude et à Sandrine pour leur accueil et leur générosité et rendez-vous dans quelques jours pour une journée de mise en bouteilles.