Mâcon Chardonnay 2010 – Bret Brothers à Vinzelles
Robe : jaune assez marqué avec des éclats dorés.
Nez : fin et tonique, il évolue sur un registre très gourmand entre citron, pêche blanche et notes légèrement
épicées.
Bouche : l’acidité fine mais tendue se manifeste dès l’attaque et structure une matière juteuse et pleine
d’énergie, la finale nette et très fraîche se prolonge sur un joli sillage minéral.
Issu d’une parcelle riche en calcaire actif située près du village de Chardonnay ce vin blanc élevé principalement en cuves (90%
du volume) nous régale à chaque étape de la dégustation. Comme de nombreux vins élaborés par les frères de Vinzelles, ce Mâcon Villages se boit avec facilité et plaisir et se recrache que très
difficilement…attention danger !
Pouilly Vinzelles 2008 – Domaine de la Soufrandière à Vinzelles
Robe : jaune franc avec des reflets dorés.
Nez : pur, précis mais très complexe, il nous propose une palette très séduisante sur le cake au citron, la
mandarine, le tilleul sur un fond de craie humide.
Bouche : en attaque on est surpris par une acidité immédiate et envahissante mais l’équilibre se fait grâce à une
matière concentrée et juteuse, la finale particulièrement sapide et salivante laisse persister un sillage aromatique très long sur les agrumes.
Avec son olfaction suave et gourmande ce Pouilly Vinzelles peut surprendre en bouche par son côté énergique et très tendu…un vin
qui réveille les papilles et qui supportera encore quelques années de cave.
Ceci dit, la bouteille n’a pas fait long feu…mais bon avec les cuvées des frères Bret c’est toujours la même
chose !
Pouilly Fuissé Les Petites Bruyères 2004 – Larochette-Manciat à Chaintré
Robe : jaune clair avec des reflets argentés et une frange très claire.
Nez : très pur et d’une jolie complexité le registre olfactif révèle des notes de beurre frais, de cake au
citron avec une fine touche terpénique.
Bouche : suave et superbement équilibrée la matière flatte les papilles et dévoile peu à peu une trame minérale qui
donne une belle allonge à la finale.
Comme à chaque fois que je déguste un vin de 2004 je m’attends à trouver les fameux arômes végétaux de gentiane, persil et
autres…mais là j’ai beau chercher, ce Pouilly est d’une netteté absolue, en plus il nous régale en bouche par son côté mûr gourmand et sapide.
Cette cuvée travaillée uniquement en cuve n’était pas forcément destinée à une longue garde (le domaine propose aussi des vins
élevés en demi-muids et en barriques) mais là je suis vraiment étonné par l’énergie qui se dégage de ce vin !
Meursault Tessons 2007 – Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune clair, très vif avec des reflets vert pâle.
Nez : complexe et très racé, il se montre très réservé à l’ouverture avant de déployer une palette noble et
évolutive, agrumes frais, vanille, herbes aromatiques, craie...
Bouche : l’équilibre est absolument parfait avec une acidité mûre qui s’installe tout en largeur et qui s’étire
progressivement pour tenir une matière bien charnue, la finale est longue, délicatement épicée et accompagnée par une fine amertume.
Je sais que je suis un peu monomaniaque avec les chardonnays bourguignons et mon épouse m’en fait souvent le reproche lorsque je
lui propose un verre…mais là je dois dire que mon choix a recueilli un assentiment sans réserve de sa part « c’est vraiment bon…je reprendrai bien un autre
verre ».
Evident de classe et irrésistiblement gourmand ce Tessons 2007 qui commence sa phase d’apogée est un pur bonheur…Quel
vin !
Côte Rôtie Maestria 2005 – Domaine Levet à Ampuis
Robe : dense et très foncée avec une fine frange rubis
Nez : la palette très réservée à l’ouverture évolue d’un registre torréfié (cacao) et réglissé vers des notes
de myrtille confite et d’épices qui se manifestent après une très longue oxygénation.
Bouche : l’attaque est assez vive, le corps est volumineux mais l’acidité et la belle trame tannique forment
un squelette solide qui équilibre l’ensemble, la finale fraîche et sapide révèle une fine amertume.
Ce petit domaine familial (4ha) d’Ampuis produit 3 cuvées de Côte Rôtie sur des parcelles de très vieilles vignes (plus de la
moitié des vignes du domaine datent des années 50…). Issu du coteau de la Landonne, Maestria est surement la cuvée la moins « sauvage » élaborée par ces vignerons qui travaillent encore
de façon très traditionnelle. Après 7 années de garde ce vin rouge a gardé son côté puissant mais la structure s’est considérablement assouplie pour laisser une belle impression de force
tranquille.
Sylvaner Grand A du Petit Léon 2009 – Domaine Schmitt à Bergbieten
Robe : jaune clair, très brillant.
Nez : ouvert très franc, il livre généreusement des notes de fruits jaunes mûrs avec une fine touche
épicée.
Bouche : très dense et avec beaucoup de gras dans la texture ce vin très opulent construit un équilibre bien
gourmand avec une acidité qui reste très discrète et une salinité qui s’impose avec beaucoup de force en finale.
Récolté bien mûr sur le Grand Cru Altenberg de Bergbieten, ce sylvaner qui se montrait particulièrement exubérant il y a un an,
s’est un peu « calmé » aujourd’hui. La matière reste ronde mais le vin a vraiment gagné en élégance…à revoir dans 5 ans et peut-être même plus, si j’arrive à garder la dernière
bouteille qui me reste. Mais là, rien n’est moins sûr !
Pinot Gris G.C. Moenchberg 2009 – Domaine Kreydenweiss à Andlau
Robe : jaune assez appuyé avec des reflets dorés très brillants.
Nez : complexe et très raffiné on y découvre des notes d’abricot, de vanille, de pomelo mûr complété par une
touche oxydative discrète mais persistante.
Bouche : la matière est généreuse avec un joli gras et une acidité très large, bien salivante qui rafraîchit une
finale de toute beauté longuement aromatique et finement tannique.
Après ma visite chez Antoine Kreydenweiss, je brûlais d’envie de redécouvrir cet
étonnant pinot gris.qui m’avait impressionné par sa texture et sa densité.
Dégusté sur deux jours ce Moenchberg a montré un petit côté oxydatif que je n’avais pas remarqué la première fois mais qui n’a en
aucun cas entamé le plaisir gustatif…bien au contraire. Par contre, au niveau de la présence en bouche, l’impression de volume et de puissance laissée par ce vin me semblait encore bien plus
affirmée…MIAMMMMM !
Les coteaux du Kastelberg et du Wiebelsberg sous la neige de janvier