Chablis Grand Cru Bougros 2005 – Domaine du Colombier à Fontenay
Robe : jaune paille, très brillante.
Nez : délicat, complexe et bien typé il livre des arômes de beurre frais, d’amande et de miel
d’acacia.
Bouche : l’attaque est assez souple, la structure est ample et volumineuse avec une acidité très mûre qui donne un
côté gras et onctueux à la texture, la finale est nette et persistante, le sillage est résolument minéral et finement iodé.
Ce 2005 déjà très ouvert lors de sa mise en vente ce Bougros Cru a bien profité de ces quelques années de garde pour se construire
une silhouette très élégante et une personnalité fort attachante.
Voilà un grand cru de Chablis qu’on peut s’offrir sans se ruiner (autour de 20 euros la quille) et qui nous apporte aujourd’hui un
plaisir vraiment sans faille…Merci M. Mothe !
Gewurztraminer Glintzberg-400 Millésimes 2010 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten
Robe : jaune clair, très vif.
Nez : fin, délicat et très élégant sur la rose, la vanille et l’abricot frais.
Bouche : la matière est ample, gourmande et fruitée avec une pointe de vivacité qui donne une belle énergie à
l’ensemble, la finale est du même tonneau, fraîche, bien tendue et longuement aromatique avec des notes de vanille et de poivre blanc.
Je connais ce gewurztraminer Glintzberg depuis de longues années et j’ai toujours été étonné par la régularité qualitative de ce
cépage sur ce terroir voisin du Grand Cru Altenberg de Bergbieten.
Mais là c’est autre chose ! Avec ce 2010, choisi par les Schmitt pour célébrer les 4 siècles d’existence de leur domaine, on
titille la perfection…pour moi c’est un des gewurztraminers les plus aboutis qu’il m’ait été donné de déguster.
Pouilly-Fuissé En Carementrant 2008 – Bret Brothers à Vinzelles
Robe : jaune clair avec des reflets dorés.
Nez : discret mais très distingué, on y perçoit d’entrée une minéralité puissante avec des notes de pierre
chaude et de craie, sur un fond d’abricot frais et de citron...une palette gourmande qui donne envie de boire !
Bouche : la matière est ample, à la fois juteuse et « pierreuse », le toucher de bouche est onctueux et
la finale longuement aromatique possède une pointe saline du plus bel effet.
Parfait dans son équilibre minéral et doté d’un potentiel de séduction presque irrésistible, ce vin souffre du syndrome du
« verre qui se vide tout seul » très répandu dans la production des Brothers… Un Pouilly Fuissé qui s’impose comme une évidence…un modèle de maîtrise !
Riesling G.C. Frankstein 2006 – Domaine Beck-Hartweg à Dambach la Ville.
Robe : jaune très clair avec un éclat métallique.
Nez : fin, assez discret mais d’une grande pureté, on y reconnaît des arômes bien typés de miel de sapin et de
résine sur un fond d’agrumes.
Bouche : le vin se livre immédiatement avec une structure ample et équilibrée, une acidité droite mais bien mûre et
une finale pointue où la minéralité se manifeste par une fine amertume et un toucher un peu tannique.
Plein, épanoui et joliment imprégné par la marque granitique du Frankstein ce riesling semble arrivé à sa phase de maturité
optimale…un pur bonheur !
Columbia Valley Red Wine Big Nose 2007 – Shady Grove Winery à Wishram
(Washington)
Robe : très sombre, presque noire avec une fine frange rubis.
Nez : très immédiat, flatteur et agréablement parfumé, on y perçoit nettement des notes de crème de cassis, de
confiture de mûre sur un fond d’amaretto.
Bouche : la matière est très riche, l’équilibre est doux et suave, le vin tapisse la bouche avec une texture
charnue et très veloutée.
Comme le précise la contre-étiquette, rendue indispensable par le minimalisme de l’étiquette, ce vin rouge est issu d’un
assemblage de 39% de cabernet sauvignon, 37% de syrah et 24% de cabernet franc.
Ce vin techniquement parfait procure un plaisir facile et immédiat mais la vraie émotion se fait attendre… et ne vient
pas !
Si j’osais, je le comparerais volontiers ce rouge d’outre-atlantique à une espèce de Miss Monde sans cerveau et sans libido…mais
je ne vais pas le faire.
Hein, quoi…je l’ai dit ? Oui mais alors je ne l’ai pas dit fort…
Du haut des falaises de Saint Romain une vue exceptionnelle sur le Mont Blanc (à l'horizon
au centre de l'image)...magnifique Bourgogne !