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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 21:20

Chablis Grand Cru Bougros 2005 – Domaine du Colombier à Fontenay

Robe : jaune paille, très brillante.
Nez : délicat, complexe et bien typé il livre des arômes de beurre frais, d’amande et de miel d’acacia.
Bouche : l’attaque est assez souple, la structure est ample et volumineuse avec une acidité très mûre qui donne un côté gras et onctueux à la texture, la finale est nette et persistante, le sillage est résolument minéral et finement iodé.
Ce 2005 déjà très ouvert lors de sa mise en vente ce Bougros Cru a bien profité de ces quelques années de garde pour se construire une silhouette très élégante et une personnalité fort attachante.
Voilà un grand cru de Chablis qu’on peut s’offrir sans se ruiner (autour de 20 euros la quille) et qui nous apporte aujourd’hui un plaisir vraiment sans faille…Merci M. Mothe !


Gewurztraminer Glintzberg-400 Millésimes 2010 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten

Robe : jaune clair, très vif.
Nez : fin, délicat et très élégant sur la rose, la vanille et l’abricot frais.
Bouche : la matière est ample, gourmande et fruitée avec une pointe de vivacité qui donne une belle énergie à l’ensemble, la finale est du même tonneau, fraîche, bien tendue et longuement aromatique avec des notes de vanille et de poivre blanc.
Je connais ce gewurztraminer Glintzberg depuis de longues années et j’ai toujours été étonné par la régularité qualitative de ce cépage sur ce terroir voisin du Grand Cru Altenberg de Bergbieten.
Mais là c’est autre chose ! Avec ce 2010, choisi par les Schmitt pour célébrer les 4 siècles d’existence de leur domaine, on titille la perfection…pour moi c’est un des gewurztraminers les plus aboutis qu’il m’ait été donné de déguster.
 

 

 

Pouilly-Fuissé En Carementrant 2008 – Bret Brothers à Vinzelles

Robe : jaune clair avec des reflets dorés.
Nez : discret mais très distingué, on y perçoit d’entrée une minéralité puissante avec des notes de pierre chaude et de craie, sur un fond d’abricot frais et de citron...une palette gourmande qui donne envie de boire !
Bouche : la matière est ample, à la fois juteuse et « pierreuse », le toucher de bouche est onctueux et la finale longuement aromatique possède une pointe saline du plus bel effet.
Parfait dans son équilibre minéral et doté d’un potentiel de séduction presque irrésistible, ce vin souffre du syndrome du « verre qui se vide tout seul » très répandu dans la production des Brothers… Un Pouilly Fuissé qui s’impose comme une évidence…un modèle de maîtrise !


Riesling G.C. Frankstein 2006 – Domaine Beck-Hartweg à Dambach la Ville.
 
Robe : jaune très clair avec un éclat métallique.
Nez : fin, assez discret mais d’une grande pureté, on y reconnaît des arômes bien typés de miel de sapin et de résine sur un fond d’agrumes.
Bouche : le vin se livre immédiatement avec une structure ample et équilibrée, une acidité droite mais bien mûre et une finale pointue où la minéralité se manifeste par une fine amertume et un toucher un peu tannique.
Plein, épanoui et joliment imprégné par la marque granitique du Frankstein ce riesling semble arrivé à sa phase de maturité optimale…un pur bonheur !


Columbia Valley Red Wine Big Nose 2007 – Shady Grove Winery à Wishram (Washington)

Robe : très sombre, presque noire avec une fine frange rubis.
Nez : très immédiat, flatteur et agréablement parfumé, on y perçoit nettement des notes de crème de cassis, de confiture de mûre sur un fond d’amaretto.
Bouche : la matière est très riche, l’équilibre est doux et suave, le vin tapisse la bouche avec une texture charnue et très veloutée.
Comme le précise la contre-étiquette, rendue indispensable par le minimalisme de l’étiquette, ce vin rouge est issu d’un assemblage de 39% de cabernet sauvignon, 37% de syrah et 24% de cabernet franc.
Ce vin techniquement parfait procure un plaisir facile et immédiat mais la vraie émotion se fait attendre… et ne vient pas !
Si j’osais, je le comparerais volontiers ce rouge d’outre-atlantique à une espèce de Miss Monde sans cerveau et sans libido…mais je ne vais pas le faire.
Hein, quoi…je l’ai dit ? Oui mais alors je ne l’ai pas dit fort…

 

2012 0095

 

Du haut des falaises de Saint Romain une vue exceptionnelle sur le Mont Blanc (à l'horizon au centre de l'image)...magnifique Bourgogne !

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commentaires

G
Merci pour la réponse. J'ai lu avec intérêt ton article "je ne bois que du bon vin..." qui met en évidence ton éthique dans l'expression de ton appréciation du vin.<br /> Je voulais en fait mettre l'accent sur deux faits objectifs concernant l'AOC Alsace: le sucre résiduel et le degré alcoolique sans jugement de valeur de ma part évidemment. Tout au plus ferais-je<br /> remarquer que tel vin excellent en dégustation pure pourra s'avérer difficile à boire lors d'un repas.<br /> Merci pour ces chroniques passionnantes pour l'amateur de vin.<br /> Giuseppe
Répondre
<br /> <br /> Merci Guiseppe pour ta fidélité.<br /> <br /> <br /> Tu soulèves un problème crucial au sujet du vin d'Alsace...Hélas, la sucrosité d'un vin est encore trop rarement indiquée sur les étiquettes et la dégustation préalable et souvent le seul moyen<br /> de se faire une idée.<br /> <br /> <br /> @+<br /> <br /> <br /> <br />
G
Pas de déception dans cette dégustation. Uniquement des vins d'exception! J'aime aussi beaucoup cette promenade sur les falaises calcaires de la côte de Beaune que je faisais fin juillet. Je me<br /> faisais alors la réflexion suivante: quand j'ouvre une bouteille de Chablis, je sais à l'avance ce que je vais y trouver ainsi que les plats qui vont avec! Rien de tel avec les Alsaces au point<br /> que, commandant une choucroute à partager avec des amis parisiens, je suis obligé de demander au sommelier un Riesling bien sec plutôt qu'un Riesling GC d'un bon terroir...La situation est encore<br /> plus compliquée avec les Pinots gris, un vrai sirop le dernier dégusté, à boire avec de la cuisine indonésienne m'a-t-on dit! Désolé mais on n'en mange pas tous les jours chez nous! Ne parlons pas<br /> des degrés alcooliques, est-il normal qu'un Pinot noir visiblement produit de raisins en sous maturité titre 13°5 comme celui d'un très bon producteur que j'ai bu dimanche?<br /> <br /> Merci en tous cas pour ce très beau reportage.<br /> giuseppe
Répondre
<br /> <br /> Salut Guiseppe,<br /> <br /> <br /> J'ai expliqué dans l'un de mes articles "Pourquoi je ne buvais que du bon vin"...si tu as un moment tu peux y jeter un coup d'oeil.<br /> <br /> <br /> Ma règle de fonctionnement n'a pas changé depuis : je n'aime pas ou peu...je ne dis rien !<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Vins, vignobles et vignerons.
  • : Récits liés à des rencontres viniques et oenophiliques.
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Bonjour à tous

Amateur de vin depuis près de 30 ans et internaute intervenant sur un forum de dégustateurs depuis plusieurs années, j’ai crée ce blog pour regrouper et rendre plus accessibles mes modestes contributions consacrées à la chose vinique.

 

Mes articles parlent presque toujours de rencontres que j’ai eu l’occasion de faire grâce au vin :

rencontres avec de belles bouteilles pour le plaisir des sens et la magie de l’instant,

rencontres avec des amis partageant la même passion pour la richesse des échanges et les moments de convivialité inoubliables,

rencontres avec des vignerons et avec leur vignoble pour des moments tout simplement magiques sur les routes du vin ou au fond des caves.

 

J’essaie de me perfectionner dans l’art compliqué de la dégustation dans le seul but de mieux comprendre et mieux pouvoir apprécier tous les vins.

Mes avis et mes appréciations sont totalement subjectifs : une dégustation purement organoleptique ne me procure qu’un plaisir incomplet.

Quand j’ouvre une bouteille de vin, j’aime pouvoir y associer le visage du vigneron qui l’a fait naître, j’aime connaître les secrets de son terroir, j’aime avoir plein d’images et de souvenirs associés à ce liquide blanc ou rouge qui brille dans mon verre.

 

Merci à tous ceux qui viennent me rendre visite.

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